Summer Pockets, Épisode 1 – Critique Anime

©Key / VISUAL ARTS / feel.

Initialement, Summer Pockets est un jeu vidéo de type visual novel sorti en 2018 et développé par Key, le studio derrière les jeux bien connus que sont Clannad ou Air. Cette adaptation animée qui vient de commencer en ce printemps 2025 est réalisée par le studio d’animation feel.

Il est important de noter que notre but n’est pas de comparer les deux supports, mais de critiquer l’anime indépendamment. Sachez cependant que même si l’histoire semble bien adaptée, quelques passages ne renvoient pas forcément la même sensation. Mais ceci s’explique aussi par le fait que le format d’origine est un jeu où nos choix font évoluer l’histoire différemment.

Résumé

« Hairi Takahara ne s’attendait pas à vivre un tel été ! Envoyé sur l’île de Torishirojima pour trier les affaires de sa grand-mère décédée, il est confronté à l’étendue infinie de la mer, à un parfum de nostalgie et surtout, il croise de mystérieuses filles, chacune poursuivant quelque chose qui lui échappe. Alors qu’il prend le rythme de la vie sur l’île, des souvenirs perdus commencent à refaire surface. Des choses qu’il avait oubliées depuis longtemps… »

Premières rencontres…

Avec Summer Pockets, nous parlons donc d’un anime slice of life (ou tranche de vie) narrant la vie d’un jeune homme durant l’été. Celui-ci sera amené à faire des rencontres et découvrir (ou redécouvrir) l’île où vivait sa grand-mère récemment décédée.

L’épisode commence sur le bateau conduisant Hairi sur l’île. Hairi Takahara, est notre personnage principal, mais on en sait encore relativement peu à son propos. On devine qu’il est déjà venu sur l’île même s’il n’a pas de souvenirs clairs de celle-ci. Et on sait au moins qu’il s’estime blessé dans son âme. Même si d’après la mise en scène, cette blessure ne semble pas liée au décès récent de sa grand-mère. Il semble du reste, un personnage très passe partout. Comme de nombreux personnage principaux, il est le banal héros d’une tranche de vie. Mais cela ne veut pas dire qu’il est effacé pour autant. À noter d’ailleurs qu’il a une façon de s’exprimer parfois poétique, ce qui n’est pas déplaisant. Nous attendons de voir si cela restera, ou évoluera au fil des épisodes.

Lorsque Hairi débarque sur l’île, il se dirige immédiatement vers la demeure de sa grand-mère pour y trouver sa tante. Kyōko Misaki l’accueille en lui indiquant quelques adresses intéressantes et l’encourage à explorer les lieux. Kyōko ne sera probablement pas un personnage avec un développement très fourni, mais plus un support pour permettre à l’histoire d’avancer. C’est ainsi son intervention, qui pousse plusieurs fois Hairi à se déplacer conduisant à toutes les autres rencontres de l’épisode sauf une… Une rencontre qu’elle a tout de même annoncée presque au départ.

Dès le jour de son arrivée et également le lendemain, Hairi fait la rencontre de trois des mystérieuses filles. On découvre d’abord la lycéenne Shiroha Naruse lorsqu’elle s’entraine à la natation dans la piscine de l’école primaire locale, la nuit. D’ailleurs, on la revoit plus tard dans l’épisode et dans les mêmes conditions. Cette situation bien qu’incongrue a le mérite d’attiser notre curiosité au cours de notre visionnage.

Umi Katō fait partie de la famille de Hairi. C’est probablement une cousine (on devine aisément que sa présence s’explique par le décès de sa probable grand-mère). Celle-ci est bien plus jeune que les autres personnages. Elle semble d’ailleurs plus naïve et impulsive. Ceci apportant une véritable fraicheur dans les interactions entre les personnages quand elle apparait à l’écran. A priori peu intrigant ou intéressant, sa présence ponctue plusieurs fois l’épisode. Elle détend l’esprit sans pour autant rendre la scène ennuyeuse ou lassante.

Ao Sorakado accompagnée du chien Inari reste pour l’instant assez mystérieuse. On découvre Ao, faisant une sieste avant d’aller au travail où elle partira d’ailleurs en retard.

Ce premier épisode est véritablement un moment de rencontres. Que ce soit avec les personnages principaux, ou avec des personnages secondaires, voire de passage uniquement. Si nous insistons sur ce point c’est parce qu’il nous semble révélateur d’un aspect notable. L’anime, à la manière d’une pièce de théâtre classique, montre assez peu de personnages et se concentre en réalité sur un nombre restreint de personnages majeurs, dont les interactions et relations s’annoncent être le cœur de l’histoire.

Une ambiance plutôt agréable

Ce premier épisode est globalement très satisfaisant, tant d’un point de vue sonore que graphique. Sans aspirer à atteindre la qualité d’un Demon Slayer, il est plus qu’assez bien travaillé pour garder l’attention du spectateur.

Si pour les graphismes il n’y a donc rien de particulier à dire, car l’animation est agréable et les couleurs conviviales. Il y a toutefois quelques incidents de mixages. En particulier, la musique qui nous introduit sur l’île qui est bien trop forte par rapport au reste de l’épisode. Au point de nous avoir forcer, pour le confort, à baisser puis remonter le son à la fin de celle-ci, lors de l’arrivée dans la maison.

Quelques légers défauts mis à part, ce premier épisode est donc une réussite technique sans être transcendantal. Il est ce qu’on peut attendre d’un épisode d’anime actuel. Espérons que la production reste à ce niveau avec la suite de cette saison.

Une note tout de même sur le générique. Dévoilé à la fin, il nous a semblé un poil trop nerveux en comparaison du ton calme de l’épisode. Il n’est toutefois pas hors sujet pour autant, et garde les qualités mentionnées précédemment.

Une tranche de vie comme on les aime

Ce premier épisode est agréable à visionner par son ambiance et son calme. Il est tout à fait ce qu’on attend du genre, et nous donne envie de poursuivre notre visionnage.

De plus, même si ce n’est pas une comédie, des dialogues par moment très comiques ou même cyniques viennent rythmer l’épisode. On est donc plutôt satisfait par ce démarrage, et on peut s’attendre à une histoire intéressante et riche pour la suite.

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